PATRIOTES
SAINT-EUSTACHE (QUÉBEC)
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Connaissez-vous les Patriotes?
Le Journal de Montréal, mardi 13 novembre 2007

POlNTE-À-CALLIÈRE

Connaissez-vous les Patriotes?

À l'occasion du 170e anniversaire des rébellions dans le Haut et le Bas-Canada, le musée Pointe-à-Callière de Montréal présente une nouvelle exposition sur l'affrontement entre les Loyaux et les Patriotes.

CAROLINE ROY
Le Journal de Montréal

Dès le début de l'exposition Rébellions : Patriotes vs Loyaux, le visiteur est saisi par la couleur rouge peinte sur tous les murs.

Un rouge vif pour nous rappeler le sang qui a coulé pendant ces rébellions qui se sont déroulées en 1837 et 1838, notamment près du site actuel du musée Pointe-à-Callière dans le Vieux-Montréal.

L'exposition présente l'enchaînement des épisodes qui ont mené jusqu'aux Rébellions. D'abord, il y a le fait qu'elles s'inscrivent dans un mouvement international de quête démocratique, qui a commencé avec les révolutions française et américaine.

Mais elles s'enracinent dans des problèmes locaux, dont la difficulté d'accès aux terres des Canadiens français et le manque de pouvoir au Conseil législatif.

Tout au long de l'exposition, les visiteurs peuvent sentir la tension monter jusqu'aux affrontements violents qui explosent le 6 novembre 1837 entre les Loyaux, représentés surtout par des marchands anglais et des bureaucrates, et les Patriotes, menés par des chefs comme Louis-Joseph Papineau.

«Ces 20 et 30 dernières années, il y a eu beaucoup de recherches effectuées sur les Rébellions. L'exposition fait le point où nous en sommes rendus avec les connaissances», explique Francine Lelièvre, directrice du musée Pomte-â-Callière.

Costumes

L'intérêt particulier de l'exposition provient surtout des 190 objets ou artefacts, dont plusieurs inédits, proposés durant le parcours. «De 30 à 40 % des objets sont du jamais vu», indique Mme Lelièvre.

Soulignons de nombreux documents historiques, dont le célèbre rapport de Lord Durham, qui décrit les Canadiens français comme un peuple sans histoire.

On peut également voir le mandat d'arrestation de Louis-Joseph Papineau ou la lettre écrite par le chevalier de Lorimier, héros du film 15 février 1839 de Pierre Falardeau, quelques heures avant sa pendaison.

Quelques pièces de costumes sont aussi présentées, comme les traditionnelles ceintures fléchées de Wolfred Nelson et de Jean-Olivier Chénier ou le couvre-chef militaire de la cavalerie des Queen's Light Dragoons.

L’EXPOSITION RÉBELLIONS : PATRIOTES VS LOYAUX
  • Au Musée Pointe-à-Callière : 350, place Royale, Vieux-Montréal
  • Jusqu'au 27 avril 2008
  • Prix : 13 $ pour un adulte, 5 $ pour un enfant de 6 à 12 ans, 7 $ pour un étudiant
  • Renseignements : www.pacmusee.qc.ca ou 514 872-9150

Les visiteurs peuvent admirer quelques tableaux représentant des scènes d'affrontements entre Loyaux et Patriotes. (photo Martin Bouffard)


Veste d'uniforme et couvre-chef militaire. (photo Martin Bouffard)


Statue d'un Patriote. (photo Martin Bouffard)



La Presse, samedi 10 novembre 2007

MUSÉE POINTE-À CALLIÈRE

Rappel des soulèvements de 1837-1838

MARTINE BOULIANE
COLLABORATION SPÉCIALE


PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE
L’exposition Patriotes vs Loyaux pose un regard moderne et éclairant sur les rébellions de 1837-1838.
Presque 170 ans jour pour jour après les événements, le musée Pointe-à-Callière présente Rébellions 1837-1838, Patriotes vs Loyaux. Composée de quantité d'objets anciens, l'exposition fait découvrir, à la lumière des dernières recherches, cette période mouvementée de l'histoire du Québec.

Le musée montréalais Pointe-à-Callière a un lien étroit avec les Rébellions. Des incidents, qui ont opposé des Patriotes et des Loyaux, se sont déroulés à quelques rues de là, dans ce qui est aujourd'hui le Vieux-Montréal.

A la pointe à Callière même, l'entrepôt John-Try est devenu une prison temporaire, alors que celle du Pied-du-Courant débordait après les Rébellions. C'est également ici que le Parlement du Canada Uni s'est installé, en 1844. On le retrouvait au deuxième étage du marché Sainte-Anne, avant qu'il ne soit incendié par des émeutiers, cinq ans plus tard.

L'exposition permet de souligner l'année anniversaire des Rébellions, mais aussi de nuancer les raisons de ces confrontations. «C'est une page de notre histoire beaucoup plus complexe que ce qu'a retenu la mémoire collective. C'était loin d'être seulement un conflit ethnique, les causes étaient multiples», note Francine Lelièvre, directrice générale.

Le parallèle entre les revendications des Patriotes du Bas-Canada et des Réformistes du Haut-Canada est souligné. Chacun ayant connu des soulèvements armés. Les deux camps souhaitaient des réformes. Ils visaient des idéaux en démocratie, une société plus égalitaire et, plus concrètement, un réel pouvoir pour leurs élus.

Au Bas-Canada, depuis quelques années, les Canadiens français faisaient également face à une disette. Ils avaient de la difficulté à obtenir des terres, puisque le gouvernement privilégiait les immigrants britanniques, écossais et irlandais. Mais des raisons locales plus pointues pourraient aussi expliquer la participation aux Rébellions. «Plusieurs analyses ont été effectuées afin de comprendre pourquoi certains comtés, pas toujours les plus pauvres, se sont révoltés et d'autres pas», dit Mme Lelièvre.

Pour son exposition, Pointe-à-Callière a fait appel à une quarantaine de prêteurs pour rassembler les quelque 200 objets présentés, dont des documents, des livres, des lettres et des tableaux.

C'est ce qui la distingue des centres d'interprétation qui traitent du sujet. Plusieurs sont d'ailleurs ses partenaires pour Rébellions 1837-1838, Patriotes vs Loyaux.

Parmi les objets exposés, des livres qui ont appartenu au chef des Patriotes, Louis-Joseph Papineau. Également, les ceintures fléchées de Wolfred Nelson et Jean-Olivier Chénier, les leaders à Saint-Denis-sur-Richelieu et Saint-Eustache.

L'opposition entre les Patriotes, qui souhaitaient des réformes, et les Loyaux, qui prônaient le statu quo, permet une approche intéressante. Les premiers, de professions libérales, appartenaient à la classe moyenne et étaient surtout francophones. Des paysans ont aussi pris part aux batailles.

Les seconds, des marchands et des investisseurs, souvent anglais mais parfois aussi canadiens-français, souhaitaient garder leurs privilèges.

L'exposition montre bien l'escalade qui a mené aux Rébellions, avec les revendications du Parti patriote, refusées par l'Angleterre, les incidents violents survenus à Montréal puis les batailles armées dans des villages de la rive nord et de la rive sud de l'île.
Une vitrine illustre le combat inégal qui opposait les deux camps. Les armes des Patriotes, des outils servant à l'agriculture, se trouvent face à celles des Loyaux, soldats ou milices de volontaires, équipées notamment de fusils.

Selon Mme Lelièvre, il reste encore des questions à fouiller au sujet des Rébellions. «Pour notre exposition, nous avons voulu statuer l'état de la recherche après 170 ans et donner une diversité de points de vue. Il n'y a pas qu'une seule histoire», dit-elle.

Le musée a par ailleurs créé un dépliant qui répertorie d'autres musées ou centres d'interprétation qui abordent cette période de l'histoire.

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